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Chemins de traverse, de Kalaw à Inlé

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L’Asie m’émerveille encore et toujours. On vient de poser nos backpacks à Nyaung Shwe et on a mal à nos gambettes. Ces trois derniers jours, de Kalaw au lac Inlé, on a parcouru une cinquantaine de kilomètres à pieds à travers la campagne birmane. Trois jours inoubliables, une des plus belles expériences que l’on ait vécue depuis le début de notre voyage.

De village en village, de sourire en sourire échangés avec des habitants d’une incroyable gentillesse, à flan de colline, au milieu des rizières et des champs de piments, on s’est reconnectés à l’essentiel. Nos petits pieds comme unique moyen de transport, un jeu de carte et la nature étonnante comme seuls divertissements. Et on ne s’est pas ennuyés une seconde ! Notre incroyable guide nous a appris à faire des bulles avec des feuilles, un pipeau avec un bout de bambou, et du frisbee avec des pelures d’orange. Il nous a conté ses traditions et ses croyances bouddhistes basées sur le respect de l’autre et de la nature. Il nous a fait saliver au marché local et nous a cuisiné des plats birmans simples et goûteux. Il nous a guidés sur les chemins de terre rouge, contrastée par les cinquante nuances de vert de la campagne birmane arrosée par la mousson.

La pluie s’est invitée à la fête, on a alors essayé de ne pas finir les fesses dans la boue. Et sous l’orage, on a croisé du bonheur à l’état brut ; des paysans, à la joie de vivre communicative, construisaient des paniers en bambou et chantaient sous la pluie battante. On avait les pieds dans l’eau mais le sourire au lèvres. Au bout du chemin, comme une belle récompense, le lac Inlé nous a offert l’émerveillement de ses jardins flottants et de ses pêcheurs équilibristes !