On a entendu parler de Singapour bien des fois. Mégalopole ultramoderne, cité-état nichée au bout de la péninsule Malaise, second port du monde. On est vraiment excités à l’idée d’y passer trois jours. Trois petits jours pour ne pas faire un trou dans le budget voyage, car Singapour est réputée pour être l’une des villes les plus chères de la planète. Mais avec quelques petites astuces apprises au cours de ces quatre derniers mois, on s’en sortira plutôt bien.
On choisit de loger dans l’un des quartiers les plus populaires du centre ville, certainement l’un des plus colorés aussi, où l’odeur du curry s’échappe des nombreux restaurants à petits prix, j’ai nommé Little India ! Ici les murs sont roses, bleus, jaunes, verts… Les fresques les habillent de toutes les couleurs. Les magasins débordent de tissus rose fuchsia, bleu nuit, cernés de paillettes et de strass. Les fruits, légumes et épices trônent sur les étals des petites épiceries du quartier. Et il y a tout un tas de boutiques de CD’s d’où jaillit de la musique indienne trop forte qui ajoute une ambiance dans les rues. Ça grouille de vie et on adore ça ! Une belle entrée en matière pour la découverte de cette ville étonnante !
Mais ce qui nous marque surtout à Singapour c’est son modernisme. On se rend d’abord dans l’un des lieux les plus touristiques de la ville : Gardens by the bay. Vous savez, ces arbres géants de métal ! Cet éco-parc dispose aussi de deux serres géantes où climats tropical et méditerranéen sont recréés. On découvre alors à l’intérieur de ces deux serres des variétés de plantes venues du monde entier, et même une cascade artificielle de 35 mètres de haut. C’est époustouflant ! On se balade ensuite sur une passerelle presque au sommet des « super trees ». La nuit venue, ces arbres d’un autre monde se parent de lumières et c’est un spectacle musical qui nous éblouira. En sortant du parc, le fameux Marina Bay Sand, ce building géant dont le dernier étage ressemble à une planche de surf, se dresse fièrement devant nous. 55 étages, et une immense piscine sur le toit ! A l’intérieur, trois hôtels et un centre commercial de luxe. Ce dernier abrite même une rivière artificielle où les gens peuvent embarquer sur des gondoles, comme à Venise. Très peu pour nous, mais on parie que c’est tout à fait au goût des touristes chinois ! On sort et là, on découvre alors la Marina Bay et le centre des affaires, cœur historique de la ville. Le quartier est impressionnant : gratte-ciels, architecture design, propreté irréprochable. Le musée des sciences imite une fleur de lotus, mais à chacun son interprétation de cette forme abstraite. On comprend maintenant pourquoi Singapour fascine.
On laisse le coté « bling bling » du quartier des affaires pour retrouver une atmosphère un peu plus authentique dans le quartier chinois. Son food court, le Chinatown Complex Food Center, est un paradis pour les gourmands et à prix tout doux ! Le plat phare ici c’est le Chicken Rice. Certains font la queue devant l’un des bouis-bouis pour déguster le meilleur de la ville, qui a même reçu une étoile au guide Michelin ! Nous on se rabat sur l’un de ses voisins, on a grave la dalle et, après tout, ce n’est que du poulet et du riz, comme son nom l’indique. Simple mais efficace. Des tables son disposées dans l’allée, comme à la cantine, c’est hyper convivial. Pour le dessert, on ira se prendre un jus de canne un peu plus loin. Et puis on ira se balader dans les rues commerçantes du quartier chinois où toutes sortes d’objets plus ou moins utiles (plutôt moins que plus d’ailleurs) remplissent les dizaines de boutiques. Au dessus de nos têtes flottent des lanternes colorées. A quelques pas de là, un temple chinois. On s’y faufile. Des moines prennent une photo à l’entrée. A l’intérieur, les décors sont très beaux, l’atmosphère douce. Puis on retrouve l’agitation de la rue. Les hautes tours du centre des affaires au loin nous rappelle qu’on est bien à Singapour.
En fin de journée, on part flâner dans l’immense zone commerciale autour d’Orchard Road. Les Malls, ces immenses centres commerciaux, se succèdent par dizaine et sont tous plus grands les uns que les autres, de quoi en avoir le tournis ! On dispose même d’un plan pour ne pas se perdre dans ce temple du shopping surdimensionné. Il faudrait des jours, voir des semaines pour tout faire ! On rentre lessivés de cette journée, des étoiles encore plein les yeux. On se fait un petit poulet au curry chez l’indien juste en face de notre auberge et au dodo.
Le lendemain, on se rend sur l’ile de Sentosa. Cette île artificielle est entièrement consacrée aux loisirs : pistes de luge, plages artificielles, piscines à vagues, parc d’attraction, musées… Trop surfait à notre goût, on est là que pour seule une raison : le parc Universal Studios ! Quelques heures pour retomber en enfance…
Et puis le dernier jour, on se met au vert ! Quelques arrêts de métro et nous voilà plongés en pleine forêt équatoriale au Mount Faber Park, l’un des plus anciens de la ville. Je comprends mieux ce surnom de « ville-jardin ». 56 hectares de verdure, de quoi se mettre en jambes et prendre un bon bol d’air frais ! Chants d’oiseaux exotiques, allée suspendue à la cime d’arbres gigantesques, tout est parfaitement pensé. Les gratte-ciels nous rappellent que la ville est tout près. Un poumon vert surprenant, ressourçant ! Un peu plus au nord, il existe encore un bout de forêt primaire, la réserve naturelle de Bukit Timah. On n’aura pas le temps d’y aller, mais ça fait rêver.
Singapour nous aura charmés par sa modernité, sa démesure, sa propreté, ses espaces verts. Je suppose qu’en périphérie c’est autre chose, mais en centre-ville c’est impeccable, propre, calme, trop peut-être. Nous on aime le désordre, le vivant, le bouillonnant ! Et on va être servis à la prochaine escale ! Bali, avec ses traditions encore bien ancrées, nous promets une belle surprise à notre arrivée !