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Hoi An, une explosion de couleurs !

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On se sent décidément bien au Vietnam. La route nous mène maintenant vers le centre du pays et la ville de Hoi An. Depuis notre coup de fraicheur sur les hauts plateaux du sud, on est reboostés à fond. Les kilomètres défilent, nous on est confortablement installés dans notre bus. C’est rare de dire ça en Asie, et c’est le gros point fort du Vietnam, cette compagnie de car tout confort qui dessert les principaux sites touristiques du pays, et toujours à l’heure ! Après trois mois de vieux bus, de tuk-tuks et de mini-vans blindés, on savoure chaque kilomètre. Et tant mieux pour nous, car le pays, du Nord au Sud, s’étire sur pas moins de 1650 kilomètres.

Hoi An vietnam

A travers la fenêtre, les maisons jaunes de Hoi An

Revenons-en à notre destination. La vieille ville de Hoi An, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999, est un ancien port superbement bien préservé. Ça, c’est pour les faits. Pour nous, Hoi An c’est un coup de cœur. C’est un centre historique plus que craquant, qui grouille de vie, c’est des maisons jaunes, des lanternes bleus, jaunes, violettes, rouges qui s’illuminent à la nuit tombée, des petites boutiques toutes plus mignonnes les unes que les autres, la rivière qui donne un coté très romantique à la ville, des gens qui se baladent à vélo dans ses toutes petites ruelles, des trésors du passé cachés derrière des portes en bois, des petits cafés et des restaurants qui te font tous de l’œil. Hoi An c’est coloré, vivant, artistique !

hoi an Vietnam

Quand on arrive, il est 6h, le soleil n’est pas encore levé. On a une bonne demi-heure de marche pour rejoindre notre guesthouse. Les rues sont calmes. On arrive devant une grande maison blanche de trois étages. Le jeune homme qui nous accueille est adorable et la maison est superbe, la guesthouse est ouverte depuis un mois seulement. Notre chambre sera prête pour midi, alors, après une bonne douche, on emprunte des vélos et on va à la découverte du fameux centre historique.

house hoi an

Maison traditionnelle – Hoi An

Et on découvre alors, dans ces étroites rues pavées, comme un monde à part, préservé du modernisme. Le jaune du mur des maisons se marie parfaitement avec le multicolore des lanternes qui flottent au dessus de nos têtes. À la nuit tombée, ce sera un festival de couleurs chaleureuses. On longe la rivière, on a l’impression qu’ici le temps s’est arrêté. On regarde ces vieilles bâtisses joliment amochées par le temps. On veut découvrir chaque recoin, chaque ruelle.

Dans la journée, il y aura beaucoup de touristes, et on comprend pourquoi. Mais avant neuf heures, au petit matin, les rues sont encore calmes, on croise quelques vietnamiens à vélo ou en scooter, les magasins ouvrent à peine, les commerçants font brûler de l’encens sur le pas de leur porte. On s’arrête au bord de la rivière, il y a une expo du photographe Võ Vãn Phi Long sur une toute petite place ; des photos du quotidien vietnamien, en noir et blanc, c’est étonnant, touchant, si différent de notre culture. Quelques mètres plus loin, on entre dans une petite boutique bordélique tenue pas un vieux monsieur. On lui achète une dizaine de cartes postales.

expo photo hoi an

Jardins cachés

Et puis on grimpe sur nos deux roues et on part explorer le reste de la vieille ville. Au hasard de notre promenade, on tombe sur la place du marché, c’est fourmillant de locaux et de touristes. Ce lieu éveille nos sens avec ses couleurs et ses odeurs (pas toujours agréables d’ailleurs). La viande et le poisson crus côtoient les fruits et légumes. Au milieu de ce joyeux bazar, on peut aussi goûter à des plats locaux fraîchement préparés sous nos yeux. La pluie s’invite à la fête, ne gâchant rien à l’atmosphère complètement typique du lieu. On est conquis, déjà, par cette ville.

hoi an market

Au marché

On visite une maison traditionnelle en bois, puis un temple, et on traverse le pont-pagode japonais. Un peu plus loin, il y a un spectacle de musique et de danses traditionnelles, dans une belle maison traditionnelle tant qu’à faire. Un joli moment. En fin de journée, on ira dîner de l’autre côté de la rivière, un peu a l’écart de l’agitation touristique, dans un tout petit restaurant qui ne paye pas de mine, pour y gouter les plats typiques d’ici : les roses blanches (des raviolis vapeurs à la crevette) et le cao lâu (une soupe de nouilles avec des tranches de porc, des légumes, des croûtons et une crêpe de riz). Un régal ! On y retournera le lendemain.

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Danses traditionnelles

Comme notre guesthouse est à mi-chemin entre la vieille ville et la mer, on décide, le troisième jour, d’aller à la plage. On ne s’attendait pas à ce que la route pour s’y rendre soit aussi sympa. On pédale au milieu des rizières, on croise quelques buffles. On s’arrête en chemin dans un restaurant, le Baby Mustard, qui prépare sa cuisine avec les fruits et légumes de son potager. C’est un vrai délice de déjeuner ici, dans un jardin ensoleillé. On reprend la route vers la mer et c’est à partir de ce moment que les choses se compliquent un peu. Enfin juste pour moi. Je fais l’erreur vraiment stupide de poser mon téléphone dans le panier avant de mon vélo. Je te laisse deviner la suite. Le panier sera bien sûr vide à mon retour de la plage. Les aléas du voyage… Bref. Le soir même, on retournera dans le centre ville, histoire de flâner et de profiter, une dernière fois, du lieu, de ses couleurs vives et de son atmosphère si chaleureuse.

rizières buffle Vietnam