Allez viens, aujourd’hui on remonte le temps au XIXe siècle. On est alors, à cette époque, dans la capitale du Vietnam, à Hué. Imagine, au delà de ces hauts murs de pierre qui se dressent à plus de six mètres au dessus de ta tête, derrière cette porte fortifiée, là, sur le bord de la rivière aux Parfums, une ville dans la ville, une cité impériale, celle de la dernière dynastie royale de l’histoire du pays, les Nguyên.
On aurait pu passer des jours à Hué, il y a tant à voir dans la ville et autour. Mais pour une fois mon récit sera bref, comme le fut notre passage ici. Parce que cette étape à Hué fut plus une pause dans notre découverte du Vietnam qu’une étape à part entière. Une pause pour ne rien faire si ce n’est tourner en rond dans notre chambre d’hôtel et ne sortir que pour se nourrir. Car il y a des jours comme ça où la fatigue et la flemme prennent le dessus, des jours où l’envie de nouvelles découvertes se fait la malle. Alors plutôt que de visiter pour visiter, on avait décidé de ne même pas aller se balader en ville. On aura finalement tenu, le lendemain, à aller voir la cité impériale avant de passer la nuit dans un bus qui nous conduirait jusqu’au nord, à Hanoï.
Et si je n’ai pas grand chose à te raconter sur Hué, ce n’est pas parce que ce lieu ne nous a pas plu, mais parce que ces quelques heures que nous avons passées dans la cité furent une balade, le genre de balade que tu fais pour prendre l’air un dimanche après-midi ensoleillé, l’esprit léger. Ce jour là n’était pas ensoleillé, et le lieu de notre promenade était plutôt original, mais notre état d’esprit, lui, était bien en mode repos. Alors on s’est juste laissés porter au milieu d’un décor fait de grandes portes en bois rouge, de toits chinois, de bonzaïs adorables, et de jolis jardins et bassins.
On dit que les photos parlent parfois mieux que les mots, alors je m’arrête là pour aujourd’hui.