L’aventure vietnamienne touche à sa fin. On aura vraiment aimé ce pays, tout ce qu’il nous a offert en beaux souvenirs, ses traditions, ses gens, sa nourriture, ses paysages… Mais avant de prendre l’avion, il nous reste une dernière étape à faire. Une dernière étape, et on va en prendre plein les yeux encore une fois.
Quand on pense au Vietnam, on pense forcément à la Baie de Ha Long. Cette baie, mondialement connue, où des jonques, ces bateaux traditionnels à voile, naviguent entre des milliers d’îlots calcaires dans le golfe du Tonkin. Cet endroit laisse rêveur. C’est superbe en photo, et ça doit l’être encore plus en vrai. Seulement voilà, l’endroit est victime de son succès, et les prix sont montés en flèche ces dernières années ! Et puis le coté ultra-touristique, saturé de monde, dénaturé ne nous enchantait pas vraiment. Alors, quand on a entendu parler de sa petite sœur, la baie de Lan Ha, bien moins touristique, on n’a pas hésité. Et on a pas été déçus du voyage !
On arrive sur l’île de Cat Ba, porte d’entrée vers la baie de Lan Ha. Et Cat Ba se mérite. Depuis Hanoï, il faut prendre le bus, puis le bateau, puis le bus à nouveau. Mais on y arrive enfin. L’île est calme, elle offre une belle côte découpée et de jolies petites criques. Il paraît que l’intérieur des terres est tout aussi sympa, mais revenant d’un road trip dans le nord, on a préféré faire une escapade en mer cette fois-ci. Bon, on n’est pas vraiment dans la meilleure saison pour faire trempette, le temps est quelque peu gris et frais. Mais une balade le long de la côte est toujours agréable. Les bateaux de pêcheurs, les restaurants flottants, les îles de la baie au loin constituent un paysage bien sympathique.
Les îles de la baie au loin… c’est là que l’on va ce matin, zigzaguer entre les îlots karstiques ! On embarque sur un petit bateau blanc avec une quinzaine d’autres personnes. Le ciel est gris. Mais là, au pied de ce monstre rocheux, on en a un peu rien à carrer que le ciel soit gris aujourd’hui. Parce que la nature, cette nature là, est étonnante sous n’importe quel temps. Et on se sent encore tout petits. On s’arrête pour faire du kayak. Dans notre embarcation minuscule, on vogue sur l’eau, au milieu de ces impressionnants pains de sucre qui semblent flotter sur la mer. On passe dans une première grotte, puis une deuxième. L’instant nous emporte. Pour se réchauffer, ou pas d’ailleurs, on partage une bière avec notre guide local.
Sous la fine bruine, à l’avant du bateau, je savoure chaque minute dans ce décor aux frontières du réel. La brume donne un côté mystique au lieu. Le bateau avance doucement. On traverse un village flottant. On croise quelques bateaux de pêcheurs. Il n’y a que le bruit du moteur pour déranger la sérénité ambiante. Les plus courageux plongent dans l’eau cristalline après le déjeuner. Il paraît qu’elle est fraîche. En fin de croisière, on s’arrête sur l’île aux singes. Ils sont bien cachés, on n’en croisera qu’un. Il y a un pic rocheux à l’autre bout de la plage qui offre une vue à 360° sur la baie. On grimpe tout là-haut. Le plus dur pour moi n’est pas vraiment de monter mais de redescendre. « Ne pas tomber, ne pas tomber. Respire. » Mais cette vue… On ne regrette définitivement pas la baie d’Halong, cet endroit est magique.